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EUROKÉRATOCÔNE II - SÉANCE INAUGURALE DU PR YVES POULIQUEN


Comme à Toulouse, le Pr Yves POULIQUEN inaugurait, le 23 septembre 2011 à Bordeaux, la séance plénière du deuxième congrès Eurokératocône. Dans son discours d’inauguration, le Pr Yves POULIQUEN est revenu sur les dix années qui le séparent de ses activités hospitalières et de recherches, en analysant la riche actualité thérapeutique du kératocône. Son point de vue et son recul démontrent, une fois de plus, l’attachement qu’il porte à la connaissance de notre maladie et ses patients et confirment son expertise, internationalement reconnue, de nos mystérieuses cornées.

 

 


LES PRINCIPES DE L'OBLIGATION D'INFORMATION

 

ag2005

Mmes Mrs, chers amis croyez moi très honoré d'assurer la présidence d'honneur de cet Eurokeratocone 2011. J'en remercie mes amis Joseph Colin et François Malécaze qui ont voulu me rappeler que pendant quelque quarante années j'ai porté une attention particulière à la cornée et au Kératocone. Vous comprendrez qu'il m'est particulièrement agréable de retrouver une assemblée préoccupée en exclusivité de cette étrange anomalie cornéenne et de saisir avec vous tous l'évolution diagnostique et thérapeutique de celle-ci.

Que dire de ces dix années qui me séparent de mes responsabilités hospitalières au cours desquelles mes deux consultations hebdomadaires me donnaient l'occasion d'examiner de très nombreux kératocônes et la direction de l'Unité de recherches que je dirigeais qui me permettait d'en sonder les raisons profondes ?

Au plan diagnostic ? Les méthodes d'analyse topographique de la cornée avait déjà introduit de sérieux avantages dans la détection ou l'affirmation du cône. Sans aucun doute l'approche biomécanique de la cornée est-elle prometteuse ? Il apparaît des différences sensibles entre l'hystérésis et la résistance cornéenne de la cornée normale et celles du kératocône. Il sera intéressant de les comparer avec la globalité de la structure fine de la cornée que l'imagerie à base d'impulsions femtoseconds permet désormais de caractériser dans son ensemble avec une précision architecturale que la microscopie électronique ne permettait pas.

Au plan thérapeutique ? ces dix années apportèrent des avantages notables. Je ne reviens pas sur la contactologie seul recours et combien efficace du kératocône débutant. J'en profite pour en remercier les contactologues ici présents.

La corneoplastie par Crosslinking est une proposition que nos amis Wollensak et Seiler présentaient déjà quand j'étais encore à l'Hôtel-Dieu. Alors expérimentale elle a pris depuis une assez commune diffusion chez des porteurs de kératocône de moins de 35 ans et nettement évolutif. Les résultats que consacrent les publications, la plupart du temps favorables restent marqués par la grande difficulté de les interpréter dans des séries de malades ou chacun d'entre eux possède son propre génie évolutif. Les preuves concrètes d'une modification ultrastructurale me sont toujours apparues difficiles à apprécier.

Les traitements chirurgicaux ? à l'opposé nous offrent l'évidence de réels progrès. Les cornéoplasties par anneaux , dont l'indication me surprit au début - J'en prends pour témoin Joseph, pionnier en la matière – ont depuis longtemps trouvé leurs indications et justifié celles-ci en ramenant des astigmatismes monstrueux dans des limites accessibles, si nécessaire, à la correction par lentille de contact .

Les kératoplasties ont bénéficié des progrès biologiques acquis dans la conservation des greffons cornéens et des développements parallèles de l'instrumentation. Cette dernière a remis à l'honneur avec avantage la greffe lamellaire profonde que mon ami Malbran recommandait déjà. Elle peut rivaliser avec la kératoplastie transfixiante qui reste encore l'indication incontournable des cas très évolués.

Quant aux mystères qui conduisent au modelage cornéen conduisant soit à une cornée prékératoconique non évolutive, soit à un kératocône central ou périphérique, peu ou très évolutif, sensible ou non à des incitations externes ou internes ils demeurent profonds.
Si certains kératocônes sont familiaux associés à des contextes à l'évidence génétiques la quête des gênes responsables reste difficile et encore largement ouverte. J'en prends à témoin François Malécaze.
Si les kératocônes sont souvent associés à un syndrome allergique, (ou plus généralement inflammatoire) et si il est évident qu'une cascade cytokinique existe dans le stroma du kératocône et non retrouvé dans la cornée normale, cascade qui active diverses protéases et modifie les rapports fibrilles /matrice extracellulaire on en ignore le point de départ. L'épithélium certes ? Coupable fréquemment accusé. Par quel biais ? Le dernier en scène, le transforming Growth-factor Béta par exemple ? Ou un autre ?
Enfin comment expliquer les différences évolutives que nous remarquons , celles qui suivent le kératocône dans l'enfance, chez l'adulte, et même, je l'ai vu, après soixante ans ? Et comment expliquer aussi l'arrêt dans leur évolution de certains cônes paisibles qui n'auront besoin que de leurs lentilles de contact et d'aucune autre variété de soins ?

A ces questions ? Dont j'attends de vous, relais de ma génération, au moins partiellement les réponses, croyez que j'y vois là les raisons du grand plaisir que j'ai à me retrouver parmi vous, ce dont je vous remercie encore très sincèrement.

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Mise à jour: 18/02/12
Source: JBH Santé
Crédit photo: Damien Doiselet pour Association Kératocône

 

 


     
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